Journée de la Femme Ingénieure : deux collaboratrices témoignent !
La Carsat Bourgogne-Franche-Comté a pour mission la prévention des risques professionnels et agit en région pour le compte de l'Assurance Maladie - Risques professionnels. Au sein de cette direction, la Carsat compte près de 80 agents dont une douzaine d'ingénieurs conseil.
En cette journée du 23 juin 2025, journée de la Femme Ingénieure, nous avons souhaité mettre en avant deux femmes qui œuvrent chaque jour aux côtés d'entreprises et de partenaires pour la prévention des risques professionnels.
Hélène Chapdaniel, ingénieure conseil et responsable d'un service prévention

- Quel est votre intitulé de poste et votre ancienneté ?
Hélène : Je suis Ingénieure Conseil Responsable de service à la Carsat Bourgogne-Franche-Comté avec 12 ans d’ancienneté. J’ai travaillé auparavant en industrie dans la formulation de produits chimiques tels que des colles et des peintures spécialisés pour les secteurs automobile et du bâtiment.
- Quelles sont vos missions ? Et vos spécialités ?
Hélène : À la Carsat, nous menons une mission de service public essentielle : la prévention des risques professionnels. Au quotidien, mes principales missions consistent à manager une équipe de contrôleurs de sécurité qui interviennent en entreprise et participer à la définition de la stratégie de prévention du service. Je pilote au niveau régional un programme de prévention destiné à aider les entreprises à prévenir les risques de troubles musculosquelettiques et j’anime un comité technique de partenaires sociaux chargés de questions de prévention.
- Ça fait quoi d’être une femme dans un métier genré masculin ?
Hélène : À vrai dire, je ne me suis pas tellement posé la question. Pour moi, c’est l’attrait du métier, la motivation et les compétences qui comptent. À l’époque, nous étions très peu de femmes en classes préparatoires aux grandes écoles d’ingénieur. Mais les choses ont évolué depuis en communiquant plus largement sur le métier.
À la Carsat, nous sommes d’ailleurs plus nombreuses à des postes d’ingénieur.
- Que diriez-vous à une femme qui hésite à être ingénieure ?
Hélène : Je lui dirais de foncer et de se donner les moyens de réaliser ses rêves ! Les métiers techniques sont tellement passionnants ! Le fait d’être une femme ne doit pas être un frein à sa carrière. Au contraire, je me suis sentie intégrée et écoutée dans les postes que j’ai occupés en tant qu’ingénieure en industrie, en tissant une relation de confiance.
Johanna Dupoirier-Lecompte, ingénieure conseil

- Quel est votre intitulé de poste et votre ancienneté ?
Johanna : Je suis ingénieure conseil à la Direction des Risques Professionnels (DRP) de la Carsat BFC depuis plus de 5 ans. Je suis ingénieur agroalimentaire et j’ai travaillé pendant 13 ans en recherche et développement dans une entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de solutions d’ingrédients pour la filière blé-farine-pain- pâtisserie.
- Quelles sont vos missions ? Et vos spécialités ?
Johanna : Je suis en charge des programmes liés à la santé et à la sécurité des intérimaires avec l’Assurance Maladie - Risques Professionnels et nos partenaires régionaux dans le cadre du 4ème Plan Régional de Santé au Travail. J’œuvre également pour la prévention de la désinsertion professionnelle au côté de la Direction de l’Accompagnement des Publics Fragilisés (DAPF). Je participe aussi à la reconnaissance des maladies professionnelles hors tableaux composés d’experts médicaux (médecin conseil de l’assurance maladie, professeur des universités- praticien hospitalier, médecin inspecteur régional du travail) afin de statuer sur le lien de causalité entre la maladie et le travail habituel de l’assuré. J’accompagne également nos collègues en formation en vue d’obtenir l’agrément pour être contrôleur de sécurité ou ingénieur conseil.
- Ça fait quoi d’être une femme dans un métier genré masculin ?
Johanna : À la Sécurité Sociale, nous sommes traitées de manière égale à nos homologues masculins, et d’ailleurs nous sommes plus nombreuses qu’eux à la DRP !
- Que diriez-vous à une femme qui hésite à être ingénieure ?
Johanna : Je lui conseillerai vivement ce métier passionnant, une femme à sa place dans les métiers techniques et scientifiques. Au collège et au lycée, les jeunes filles vont d’ailleurs être davantage encouragées à s’orienter vers les filières scientifiques.